Covid 19 : faut-il investir ?

À ce stade deux théories s’opposent. Certains voient avec cette crise le début d’une baisse inévitable des prix. Pour d’autres, aucun risque car les fondamentaux sont respectés.

Une baisse des prix de l’immobilier

L’immobilier a été de tout temps un marché soutenu par le moral des ménages. 

Compte tenu de l’ambiance actuelle, les acheteurs les moins confiants ont fait jouer leur droit de rétractation, par peur d’un effondrement des prix après crise. D’autres, propriétaires vendeurs, ont également différé leur achat ne sachant pas si leur bien allait trouver preneur, sous quel délai et à quel prix…

Il est vrai que du fait du confinement, la quasi-totalité des visites sont stoppées, même si de rares visites virtuelles perdurent.

La remontée des taux des dernières semaines, n’est pas faite pour rassurer les plus téméraires d’entre eux d’autant plus que le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) a recommandé un durcissement des conditions d’octroi des prêts fin décembre 2019.

Ces recommandations ayant immédiatement été appliquées par les banques, Crédit Logement constate d’ores et déjà une forte restriction de l’accès au crédit immobilier. 

Malgré ce constat, nous pensons qu’il n’y aura  pas d’effondrement et ce pour plusieurs raisons.

Un marché de l’immobilier toujours sous tension.

Beaucoup de territoires restent sous tension, c’est-à-dire que la demande est plus forte que l’offre. Cela est notamment le cas sur Paris, sa périphérie et dans les villes en région. 

Des raisons structurelles expliquent cet état de fait : le vieillissement de la population, les séparations toujours aussi nombreuses et une croissance démographique en hausse comme le démontrent les derniers chiffres de l’INSEE (+0,3% en 2019).

Des raisons conjoncturelles viennent aussi booster ce constat :

  • Suspension d’instruction et de délivrance des permis de construire

De très nombreux démarrages de chantier ont été reporté après les élections municipales. Compte tenu du report de celles-ci, la construction de logements ne repartira pas dans l’immédiat. 

  • Une politique des taux toujours incitative

Les taux restent extrêmement attractifs, et cela risque de durer compte -tenu de la politique accommodante des banques centrales, surtout dans les périodes après crise, et ceci afin de relancer l’économie.

  • Valeur refuge 

Depuis le depuis de la crise, le CAC 40 a perdu approximativement 30%.

L’immobilier a cet avantage d’être beaucoup moins fluctuant.

Autre intérêt par rapport aux marchés financiers, l’achat d’un bien peut se faire à crédit.

Nous avons donc tendance à penser que si baisse il y a, il s’agira plus de réajustement dans certains secteurs où les prix n’étaient plus en corrélation avec la réalité en cohérence avec le marché.

Mais ces fondamentaux étant respectés, nous ne voyons pas de risque à investir, bien au contraire …

  • Possibles remises commerciales 

Dans un contexte tourmenté, où tous les espaces de ventes sont fermés pour cause de confinement, certains promoteurs éprouvent plus de difficultés à écouler leur stock et ainsi consentent des offres commerciales offrent plus facilement des remises commerciales.

Couplés aux différents avantages fiscaux, de nombreux achats peuvent se faire avec un effort d’épargne nul ou quasi-nul.

  • Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Depuis le resserrement des conditions d’octroi des banques, certains clients ont vu leur demande de prêt refusée. De fait certains lots de qualité sont de retour sur le marché.

Donc n’attendez pas nécessairement pour investir au risque de rater de bonnes opportunités.